2eme article paru dans Sud Ouest

DÉBAT. Demain, un film sera présenté au Jean-Eustache. Il sera suivi d'une discussion. Une soirée organisée à l'occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes
Le mardi 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. La Maison de Simone, association récemment créée à Pessac en hommage à une célèbre militante pessacaise, Simone Rousseau (« SO » du 20 octobre), et qui regroupe déjà une soixantaine d'adhérents, a décidé d'y participer en organisant une projection de film suivie d'un débat.
La soirée débutera, à 18 h 45, au cinéma Jean-Eustache avec un pot d'accueil et d'amitié. À 19 h 30, sera projeté le documentaire de François Chilowicz, « Violences conjugales en guise d'amour » (2006). Il sera suivi d'un débat qui doit permettre de « s'enrichir de la diversité des regards », selon les mots de Jackie Vigneau, vice-président de La maison de Simone.
Prendront ainsi la parole, la présidente et la directrice de l'association pour l'accueil des femmes en difficulté (Apafed), Christine Campo (Groupement de gendarmerie), cinq représentants de la direction départementale de la sécurité publique, un médecin de la Cauva (Centre d'accueil d'urgence aux victimes d'agressions), un médecin psychiatre Bernard Allemandou.
« Chacun expliquera le travail qu'il fait » face aux cas de femmes victimes de violences, ce « parcours long dans l'isolement et l'humiliation, de destruction progressive », résume Céline Lafue, présidente de La Maison de Simone.
L'association a ouvert un service d'écoute, chaque mardi de 14 à 18 heures, à la plate-forme de services de Pessac. À ce jour, sept femmes y ont été reçues donnant lieu à une dizaine d'entretiens. Âgées de 33 à 50 ans, elles ont fait état de violences psychologiques, physiques (dans quatre cas) voire des menaces avec armes (trois cas). Toutes s'étaient déjà adressées à un service de police ou de gendarmerie. Le fait de se rendre dans une association constitue pour elles un pas vers « une écoute, une compréhension de leur situation ».
Auteur : Michel Monteil
m.monteil@sudouest.com

Simone Rousseau
























Simone Rousseau, Pessacaise, infatigable militante des droits des femmes et des enfants, dont les engagements sont à l'origine de la création de l'association La maison de Simone, qui porte son nom
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Article paru dans Sud Ouest


Elles ont tenu parole. Céline Lafue, Jackie Vignaud et une poignée de Pessacaises ont respecté la promesse faite au printemps 2005 à Simone Rousseau, peu avant son décès : poursuivre son action militante, notamment en faveur des femmes victimes de violences.
Constituée le 11 juin, l'association La Maison de Simone concrétise la promesse. « On a commencé à y travailler en début d'année, mais on n'imaginait pas que l'écho allait être si important », soulignent Céline Lafue, présidente, et Jackie Vignaud, vice-présidente.
Simone Rousseau, petite femme menue, discrète mais militante, « intransigeante sur ses valeurs », a marqué la vie associative pessacaise. Elle a participé à maints combats : MLF, Ligue pour les droits de l'Homme, CLCV (Confédération logement et cadre de vie), CIDFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles)...
Jusqu'au bout.
Militante et pas seulement par le verbe. « Elle aidait les pauvres, les immigrés, les handicapés, ceux qui étaient au bord de la route », se souvient Jean-Jacques Benoît, maire de Pessac, évoquant une « femme debout ». Elle a contribué à l'alphabétisation des femmes, à la mise en place du planning familial, elle a aidé les victimes de violences conjugales à travers l'Apafed (Association pour l'accueil des femmes en difficulté), qui dispose d'un centre d'accueil et d'hébergement à Cenon.
« Simone, qui a milité jusqu'au bout, souhaitait la création d'un tel lieu à Pessac », se souvient Céline Lafue. La maladie ne lui en a pas laissé le temps. L'objectif est aujourd'hui repris par l'association La Maison de Simone avec le soutien du mari de celle-ci, de sa fille et de la ville.
Débat le 25 novembre.
L'association compte une cinquantaine d'adhérents (10 euros l'adhésion). Depuis le 7 octobre, une permanence se tient à la plate-forme de services à Saige (les mardis, de 14 à 18 heures). Une professionnelle de l'Apafed reçoit les femmes victimes de violences. Au moins deux bénévoles de l'association sont également présents pour s'occuper des enfants et épauler les victimes dans certaines démarches (plainte au commissariat par exemple).
Le 25 novembre, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une conférence-débat sera organisée au cinéma Jean-Eustache. Basée à Pessac (1) l'association couvre Talence, Bègles, Gradignan, Cestas, Mérignac... et souhaite à terme compléter sur la rive gauche le travail de l'Apafed rive droite. Avec la réalisation en dur de la Maison de Simone.

La maison de Simone

L'association La maison de Simone créée le 11 juin dernier a pour objectif l'accueil et l'information des femmes victimes de violences conjugales, le soutien dans leurs démarches, dans leur recherche d'autonomie, ainsi que l'information et la sensibilisation des personnes relais.
Le nom de l'association est inspiré de la vie militante pour les droits des femmes et des enfants de la pessacaise Simone Rousseau.


La maison de Simone ouvre tous les mardis après-midi de 14H à 18H à partir du 7 octobre, un centre d'écoute pour les femmes victimes de violences conjugales à la Plateforme des Services Publics de Saige à Pessac.

Le pré-accueil est assuré par les bénévoles de l'association et l'écoute par une professionnelle de l'APAFED (Association pour l'Accueil des Femmes en Difficulté).



Par ailleurs La maison de Simone organise le 25 novembre prochain, à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une conférence-débat après la projection d'un film sur les violences conjugales, au cinéma Jean Eustache à Pessac. Si vous êtes intéressé(e), retenez votre soirée.